Le Corbusier et le Cabanon de Roquebrune-Cap-Martin

Le Cabanon de Roquebrune par Le Corbusier

© Fondation Le Corbusier / ADAGP

« J’ai un château sur la Côte d’Azur, qui a 3,66 mètres par 3,66 mètres. C’est pour ma femme, c’est extravagant de confort, de gentillesse ». Ce « château » de poche, résultent de ses réflexions sur l’habitat minimal. Par sa sobriété, Le Cabanon de Roquebrune de Le Corbusier est devenu une icône de l’architecture moderne.

En 1952, Le Corbusier imagine un Cabanon à Roquebrune-Cap-Martin: 13m2 sur « un bout de rocher battu par les flots ». À l’époque, depuis trois ans, L’architecte habite régulièrement la villa E-1027 construite dès 1926 par Eileen Gray. Amateur du site, calme et ensoleillé, Le Corbusier entretient une relation vitale à la mer. L’espace maritime le revigore tant sur le plan créatif que personnel. 

« Le 30 décembre 1951, sur un coin de table, dans un petit casse-croûte de la Côte d’Azur, j’ai dessiné pour en faire cadeau à ma femme, pour son anniversaire, les plans d’un cabanon que je construisis l’année suivante sur un bout de rocher battu par les flots. Ces plans (les miens) ont été faits en trois-quarts d’heure. ».

L’espace optimisé au maximum fut tout de même très réduit, alors pour mieux s’y sentir, l’architecte construisit quelques années plus tard une annexe sous la forme d’un autre cabanon à quelques mètres de là, mais bien plus petit encore. Il y installa un bureau. Il avait donc imaginé son lieu de vacances aussi grand qu’il le fallait mais cela sans compter qu’un jour le professionnel vint frapper à la porte. Installer son bureau dans une annexe exprime un besoin particulier de garder une notion de distance avec le travail. Roquebrune-Cap-Martin c’est quand même pour y passer des vacances… ! Véritable une œuvre d’art, la maison Cassina a réalisé deux répliques du Cabanon de Roquebrune-Cap-Martin régulièrement exposés dans des musées.

 

© Fondation Le Corbusier / ADAGP – Photographe Manuel Bougot

← Article précédent Article suivant →