Fauteuil D42

Le verdict de Ludwig Mies van der Rohe sur la chaise de Stam :

"Quelque chose de vraiment laid, avec ces accouplements. S'il l'avait au moins rendue plus ronde - cela aurait eu l'air mieux" - et il a dessiné un arc. Il a simplement ajouté un arc de sa propre main à l'esquisse de Stam - c'est ce qui a fait la nouvelle chaise".

Il ne manquait qu'une chose pour compléter sa forme extraordinaire : le siège et son revêtement. C'est là qu'intervient Lilly Reich, une architecte d'intérieur qui a travaillé dans le bureau de Ludwig Mies van der Rohe à partir de 1926. Avec Mies, elle a eu l'idée d'utiliser la vannerie pour la chaise Weißenhof. En collaboration avec un maître vannier, elle développa la nouvelle esthétique qui perfectionna la chaise expansive comme une œuvre d'art globale.

En 1985, Axel Bruchhäuser, de Tecta, a analysé l'approche créative de Lilly Reich avec l'aide de Sergius Ruegenberg. Pour lui, le contraste entre l'acier froid et la canne naturelle chaude était particulièrement visible au point de transition, marqué par un petit renflement où l'osier de la canne se termine et l'acier continue. C'est l'une des indications qu'il s'agit d'un original. Une autre particularité que l'on ne trouve plus qu'à Tecta aujourd'hui est le double travail lenticulaire de la canne naturelle en rotin indonésien.